Opposition, propositions et responsabilité

Le groupe parlementaire que j’ai le plaisir de présider « Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires » vient de s’agrandir avec l’arrivée de 4 nouveaux députés. Dorénavant, à 20 nous allons aborder les prochains textes législatifs avec pragmatisme en ne regardant que l’intérêt général et celui de nos territoires dans un contexte difficile de coût de la vie renchéri avec l’augmentation du coût de l’énergie et de la reprise de l’inflation. Alors que le projet de loi de finances nous est présenté avec un déficit supplémentaire de 173 milliards d’euros et un remboursement de notre dette s’élevant maintenant à 50 Milliards par an (+17 milliards cette année à cause de l’augmentation des taux d’intérêt…) on voit bien que l’on ne peut pas tout faire et qu’il faut donc gérer les priorités pour notre pays.
Nous avons, en ce qui nous concerne, bien axé nos demandes afin qu’elles soient plus justes, moins coûteuses et ciblent mieux les territoires :
– 15 milliards de dépenses supplémentaires prévues dans le budget pour atténuer les augmentations de prix du gaz et de l’électricité (nous souhaitons que ces mesures soient dorénavant focalisées sur les populations qui en ont le plus besoin) et en réduire le coût.
– Disparition de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (8 milliards sur 2 ans), ces nouvelles dépenses ne nous semblent pas prioritaires pour le moment, d’autant qu’il faudra compenser les recettes pour les collectivités locales.
– Aménagement des plafonds des tranches de l’impôt sur le revenu afin de tenir compte de l’inflation, c’est très bien, mais avec un effort plus important pour les tranches les moins élevées. Il est temps aussi d’imposer les superprofits des grandes entreprises, notamment celles de l’énergie, nous réclamerons un impôt exceptionnel de 3 milliards/an et regarderons l’efficacité des nouvelles aides aux entreprises confrontées à une explosion du coût de l’énergie. Nous aurons le même pragmatisme dans la loi de finance de la sécurité sociale. Nous n’avons pas voulu d’une réforme des retraites à la sauvette par voie d’amendement et nous ferons des propositions pour améliorer aussi notre système social. Nous voulons agir en responsabilité sans transmettre aux générations futures une dette exponentielle qu’il faudra bien payer un jour.

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