À quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle, la rédaction Développement durable d’AEF a interrogé mardi 21 mars 2017 les représentants des principaux candidats sur le thème du financement de la transition écologique, dans le cadre des rencontres politiques organisées par le groupe tout au long du mois de mars. Si chaque mouvement politique juge les financements actuels insuffisants, ils divergent sur les réformes à porter lors du prochain quinquennat : la France insoumise compte sur « l’État stratège », le PS sur une forte hausse de la taxe carbone, En Marche sur le secteur privé, le FN sur la Banque de France et LR sur la généralisation de la fiscalité écologique.
« GÉNÉRALISER LA FISCALITÉ VERTE »
« Si on ne remet pas en cause notre modèle, on n’y arrivera pas », introduit Bertrand Pancher, député UDI et représentant de François Fillon. Pour cela, le centriste soutient le montant de 100 euros la tonne de carbone en 2030, et propose même d’ « aller plus loin », contrairement aux déclarations de son candidat : dans une interview du 13 mars aux Échos, celui-ci a affirmé vouloir « mettr [e] en œuvre les trajectoires de hausse qui sont enclenchées [sans aller] au-delà ». La loi de finances rectificative 2015 a précisé l’évolution de la taxe carbone jusqu’en 2019 : 30,50 €/t de carbone en 2017 puis 39 €/t en 2018 et 47,50 €/t en 2019. La loi de transition énergétique prévoit une cible de 56 €/t en 2020 et 100 €/t en 2030, mais ces montants n’ont pas encore été actés dans une loi de finances.
Pour faire « décoller » la transition écologique dans les transports, les énergies renouvelables et la rénovation thermique et créer « un nombre d’emplois exceptionnels », Bertrand Pancher veut aussi « généraliser la fiscalité verte » pour « intégrer partout les coûts indirects » : les « deux tiers » seraient redistribués ou iraient à la diminution de la fiscalité sur le travail, le tiers restant allant aux « dépenses environnementales ».
Source : AEF par Claire Avignon
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