Le parapluie Américain qui se referme
Le triomphe de Donald Trump aux primaires républicaines US ces derniers jours après le retrait de ses concurrents n’est pas une bonne nouvelle pour l’Europe.
Certes le malaise que constitue ce résultat chez les barons du parti mais aussi dans une majorité de l’opinion publique peu encline à porter leurs suffrages, pour le moment, sur ce candidat, rendent incertaine ces chances d’entrer à la maison blanche, mais la popularité des thèmes brandis illustre la courte vue de beaucoup d’Américains entrainés par ce leader fantasque.
Alors que le parti républicain a souvent dans le passé défendu les grandes valeurs humaines, s’est fait le chancre de la modernité et a même tenu des positions avant-gardistes sur les questions environnementales, le milliardaire candidat veut faire construire un mur à la frontière du Mexique, prétend que le réchauffement climatique est une invention des Chinois, et va faire payer aux alliés des USA les dépenses d’armement consenties à leurs profits. Prônant un impôt sur les sociétés en dessous de 15% pour attirer les entreprises et la renégociation des principaux accords commerciaux et notamment avec la Chine, il relègue les anciens programmes de Reagan ou des Busch à d’aimables mesures gauchistes.
L’opinion publique Européenne aurait tort de se gausser de ces engagements. La candidate démocrate Hillary Clinton peine à s’imposer dans son propre camp malgré son nom et son engagement politique et il convient toujours de se méfier des velléités de changement après 10 ans d’une même majorité politique.
Alors que sur notre propre continent les replis identitaires s’observent partout, il est temps de faire remarquer que le parapluie Américain ne nous protégera par éternellement et qu’il convient de faire nous-même les efforts pour que nous nous dotions de nos propres moyens afin de se faire respecter et de se défendre.
Bertrand Pancher
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