Le billet de la semaine du 7 novembre 2016

Comme je dis mais pas comme je fais

La COP22, le rendez-vous de la communauté internationale, qui a lieu cette année à Marrakech, aura pour objectif de matérialiser les engagements individuels pris par les Etats, en matière de lutte contre le réchauffement climatique, dans le cadre d’une procédure entérinée l’année dernière à Paris.

Si cette rencontre permettra de donner un nouveau coup de projecteur sur une situation qui a tout pour devenir de plus en plus catastrophique, notamment en Afrique, elle devrait également conduire les leaders d’opinion à s’interroger sur le gouffre qui sépare les bonnes intentions de la réalité.

Alors que les experts vont travailler pendant 15 jours à détailler les informations devant être rendues publiques et les dates de mises en œuvre d’un accord, qui n’aura rien de contraignant, il convient de rappeler, qu’aux vues des intentions communiquées par les principaux pays du monde, nous dépasserons largement le seuil de 2° d’augmentation de température, considéré comme une limite à ne pas dépasser afin de ne pas provoquer d’emballement…

Dans ces conditions, faute d’instruments de régulation d’émissions de CO2 au plan international et par grands continents, de type taxation du carbone, qu’il faut continuer à encourager, comme nous le faisons par exemple au niveau Européen avec un marché et un prix du carbone, il est indispensable que les principaux pays émetteurs mettent en place des politiques pour atteindre leurs objectifs et les dépasser au plus vite.

C’est là que le bât blesse : pour la France, par exemple, le bilan sur la mise en œuvre de la loi sur la transition énergétique aura clairement établi que la programmation prévisionnelle des investissements dans ce domaine rend utopique l’atteinte de nos objectifs. L’abandon de nos politiques de transport public, l’insuffisance de production des énergies renouvelable comme celle du nombre de logements rénovés tous les ans, démontre que nous n’avons pas pris conscience de l’importance du changement de modèle.

Bertrand Pancher

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