La chronique d’une catastrophique annoncée
Avec nos collègues centristes du Sénat, nous avions soutenu la réforme de notre système ferroviaire visant à permettre à la SNCF de retrouver de la compétitivité et réduire progressivement son endettement abyssal dépassant les 40 milliards d’euros.
Cette réforme reposait sur des économies et une productivité retrouvée dans un nouveau cadre social afin, notamment, de se préparer à la concurrence qui risque de la dévaster.
Elle s’accompagnait d’une règle d’or visant à ne plus engager de nouvelles infrastructures si ces dernières n’étaient pas équilibrées financièrement, l’une des raisons de la situation actuelle.
L’intervention directe de François Hollande, tétanisé par les manifestations contre la loi travail, vient de faire reconduire à l’identique pour 5 à 10 ans les règles du travail : 170 jours de repos pour le personnel roulant à la SNCF contre 129 dans le privé, 33% de productivité en moins…
Poitiers-Limoges/Bordeaux-Toulouse/Bordeaux-Hendaye… chaque semaine a vu son engagement au coût faramineux sans recherche d’équilibre.
Nous pensions le secteur ferroviaire en convalescence, on vient de lui injecter le poison qui tue.
En attendant la mort il ne reste plus que la mise sous oxygène :
– Nous attendons de l’Etat, comme le prévoit l’article 11 de la loi ferroviaire, une reprise de la dette de la SNCF afin d’alléger le fardeau financier.
– Nous exigeons la publication du décret d’application de la règle d’or qui traîne depuis 1,5 an et le courage de le rendre rétroactif
Tout cela est un vrai gâchis et il faudra bien que ce gouvernement incompétent rende des comptes.
Bertrand Pancher
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