L’échec
La décision de ne pas se représenter aux prochaines élections présidentielles de François Hollande illustre l’échec d’un quinquennat raté.
Jamais un président sortant n’avait été contraint à une telle sortie sur la base de sondages d’opinion catastrophique et d’une débandade de sa propre majorité.
Les journalistes sont tous largement revenus sur le bilan de bientôt ses 5 années de pouvoir sans qu’il soit utile d’y revenir. Parmi les critiques les plus vives, les hésitations, les cacophonies et une absence de ligne politique claire et assumée. Le cap n’a jamais été fixé et il n’est pas étonnant que nos concitoyens soient devenus de plus en plus critiques.
Après de lourdes erreurs : l’abandon de la hausse de la TVA au profit d’une forte augmentation d’impôts, la fin du soutien aux heures supplémentaires ou l’augmentation du nombre de fonctionnaires, le pouvoir fut contraint d’amorcer un virage à 180° en prenant des initiatives trop tardives, comme l’amorce d’une diminution de charges pour les entreprises et un timide assouplissement du droit du travail. Le nouveau régime « social-démocrate » donné à un électorat de gauche biberonné depuis des décennies par le dogme de la diminution du temps de travail et l’illusion d’une consommation sans efforts n’a pas été assumé comme il aurait dû l’être. Les soutiens se sont évaporés : reproches d’en avoir trop fait pour son ancien électorat, pas assez pour les autres… le piège s’est définitivement refermé.
Quand on ne montre pas le cap, le peuple perd le nord…
Bertrand Pancher
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