Le billet de la semaine du 26 Octobre 2015

Un nouveau sommet Européen vient de se tenir ce weekend sur la question des migrants avec l’annonce de 100 000 places d’accueils provisoires afin de pallier à l’urgence. Les pays en 1ere ligne, échaudés, restent dubitatifs.

Alors que la pression des flux de réfugiés aux portes et maintenant à l’intérieur de l’Europe se fait de plus en plus sentir et que les drames humains s’additionnent deviennet effroyables, la surenchère de beaucoup trop de nos dirigeants et pas seulement ceux des partis d’extrême droite, nous fait perdre la raison et contribuent à paralyser les actions de bon sens à mettre en place.

Les propos fous tenus par toutes celles et ceux qui feignent d’oublier à la fois, nos engagements internationaux (la convention de Genève sur l’accueil des réfugiés politiques…) , les principes des chartes fondamentales et constitutions des pays de l’Union Européenne notamment la France, mais aussi le socle des valeurs de notre République parmi lesquels figure notamment  la Fraternité, sont indignes .L’opinion publique est troublée alors qu’elle devrait être éclairée.

Par pures stratégies et calculs politiciens  alors que les solutions de bon sens existent pour résoudre la crise des migrants autour du triptyque : répartitions des efforts entre les différents pays de l’Union, constitution d’un corps solide de gardes aux frontières de l’Europe et financement des camps de réfugiés dans les pays voisins de l’Union ,ces apprentis sorciers préfèrent hurler avec les loups et  répandre en  permanence l’huile sur le feu, donnant ainsi l’image d’un continent refermé sur lui-même et trahissant ses valeurs.

Les visages de ces enfants que l’on feint de ne pas voir, noyés dans l’océan de nos indifférences, arrachés par les barbelés Hongrois ou brisés par le désespoir de leurs parents, exigent enfin  un sursaut de tous.

L’Europe qui en a les moyens mais aussi la France, doivent montrer l’exemple,  et être enfin à  la hauteur de notre histoire, de nos grandes conquêtes humanistes, et de ce que l’on attend de nous. Si nous ne le faisons pas, nous traînerons pendant des décennies le boulet de notre honte et n’attirerons que des sarcasmes de tous les pays du monde chaque fois que nous oserons parler d’exemples…

Bertrand Pancher