Dialogue obligatoire
La défaite, certes annoncée, du parti du Président aux élections sénatoriale ce Dimanche est le premier avertissement adressé à la majorité par une opinion publique impatiente mais aussi troublée par des premières mesures incomprises tant par le fond que par la forme. Après avoir annoncé un objectif de 60 sénateurs, puis avoir dit se contenter d’une trentaine, le petit groupe LERM a vu ses effectifs fondre et se réduire à 23.
Certes le corps électoral réduit, limité à des maires et des conseillers municipaux rendait prévisible ce résultat, mais la vague présidentielle s’est brisée et il est fort peu probable qu’une majorité des 2/3 de parlementaires puisse aisément être dégagée lors d’une prochaine révision constitutionnelle. Il faudra donc à l’avenir discuter…
Le score plus réduit que prévu d’Angela Merkel en Allemagne ce weekend, même s’il faut se réjouir de sa réélection comme probable future chancelière, va remettre en question les objectifs Européens d’Emmanuel Macron : une défense plus intégrée ainsi qu’une politique économique davantage pilotée par un gouvernement de la zone Euro, sans compter l’hypothétique avancée du dossier des travailleurs détachés. La future coalition CDU-Libérale-Verte écrira sans doute dans son contrat de gouvernance un refus d’un réarmement de l’Allemagne à la demande des Verts, ainsi qu’un refus de structuration de la zone Euro par le FDP.
Notre Président déjà alerté par des sondages en berne et une demande des partenaires sociaux et professionnels d’être associés aux réformes et mieux consultés, devra maintenant davantage s’appuyer sur les formations politiques autres que la sienne et négocier des accords au plan Européen.
Qu’il soit au plan national ou Européen le dialogue sera maintenant obligatoire.
Bertrand Pancher
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