Crise migratoire : Pour une grande une initiative Franco-Allemande.
Combien de temps encore l’espace de Schengen qui définit les règles de libre circulation en Europe va-t-il tenir avec la vague jamais connue d’immigration en Europe ? Plus que jamais la question de la mise en place d’une stratégie cohérente de régulation des migrants et demandeurs d’asile à l’échelle de l’UE se pose et ne pourra pas se mettre en œuvre sans à nouveau une impulsion Franco-Allemande.
3 à 4000 demandeurs d’asile par jour arrivent actuellement en Allemagne et Angela Merkel se retrouve de plus en plus isolée au point qu’une partie de sa majorité commence à exiger d’elle de mettre fin à l’accueil de ces populations. Ailleurs entrainés par les discours populistes toutes les portes se referment sans d’autres discours que celui de vouloir clôturer des frontières qui de l’avis général ne pourrons plus jamais l’être. l’Autriche vient, il y a quelques jours, de limiter à 37 500 le nombre d’entrant en 2016.
L’exemple de la France est significatif : Un nouveau contrôle aux frontières nécessiterait d’embaucher au minimum au moins un nombre de douanier équivalents à celui avant Schengen soit 130 000.Outre le coût et la formation nécessaire, non seulement nous n’arriverions pas à cet objectif avant 4 à 5 ans, mais il n’aurait de sens que si l’ensemble de nos voisins ffaisait de même. Par ailleurs, la densité des échanges économique transfrontaliers lesquels ont explosé depuis l’ouverture du marché européen conduirait à une quasi-paralysie économique des régions concernées, sans parler du drame de Calais qui a conduit à la création d’un camp que personne ne semble contrôler.
Certes, la chancelière avait sous-estimé le retentissement de ses propos sur l’ouverture de l’Allemagne provoquant sans doute une accélération des demandes de migration. Il n’en demeure pas moins vrai que ses propositions sont les seules crédibles :Contrôler les entrées des demandeurs d’asile par des centres d’enregistrement, renvoi de ceux qui ne sont pas protégés par des règles internationales, soutien des voisins comme la Turquie ou le Liban pour éviter les départs, aide des pays à l’origine des vagues d’immigration et enfin répartition équitable du nombre de candidats en situation régulière chez tous les membres de l’UE.
Faute d’une coordination à l’échelle de l’UE des catastrophes humaines et économiques vont nous déstabiliser et faire monter encore le mécontentement.
Il est temps de sortir la tête du sable pour éviter un drame que seule une grande initiative Franco-Allemande serait en mesure de pallier.
Bertrand Pancher
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