Que Dieu sauve l’Amérique.
Le plus court discours d’investiture de l’histoire récente du 45ème Président des USA Vendredi dernier (15 minutes) aura été consternant de platitudes et choquant pour le représentant de la plus vieille et grande nation démocratique du monde.
En résumant les relations internationales à des guerres commerciales qui ne présentaient pas d’autres alternatives, pour la 1ère puissance économique et militaire mondiale, que de se défendre, en passant par pertes et profits les vertus des échanges économiques, en ne mentionnant à aucun moment l’héritage culturel des grandes figures du pays et en conséquence, le devoir de porter des valeurs qui ont rayonné dans le monde moderne, Donald Trump a arrosé la communauté démocratique mondiale d’une douche froide. On pensait qu’en entrant dans le bureau ovale il allait, comme tout Président, rassembler un pays qui s’était opposé durant une campagne électorale féroce, il a au contraire glacé beaucoup de celles et ceux qui étaient prêts à vouloir lui donner sa chance. Les manifestations géantes d’hostilités à Washington comme dans beaucoup d’autres villes du monde ont aussitôt traduit le malaise d’Américains et d’amis de l’Amérique choqués par la brutalité du personnage.
Il est beaucoup trop tôt pour juger ce Président. Son entourage de banquiers de Golden sax tout comme l’arrivée de l’ex PDG d’Exon Rex Tillerson au poste de Secrétaire d’état ou du général James Mattis, dit « l’enragé » ministre de la défense, peuvent faire espérer que ses décisions en terme économiques ou diplomatiques seront prises sous le sceau d’un certain réalisme. On pensait cependant qu’après son élection et dans la période précédant son installation, son discours allait changer. Rien n’en a été. On était convaincu que l’appel au rassemblement allait dicter ses premiers pas à la Maison Blanche, on s’est encore trompé.
Faute d’être rassurés on en vient à espérer que Dieu sauve vraiment l’Amérique ! Dieu ayant beaucoup de chats à fouetter, nous serions bien inspirés en Europe, à nous serrer les coudes. C’était le sens, ce Lundi, de la rencontre entre François Fillon et Angela Merkel.
Bertrand Pancher
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