Un budget Européen pour les réfugiés et l'aide au développement.
Les chefs d’Etats et de gouvernement se sont réunis le 15 Octobre dernier à Bruxelles et ont réussi à taire leurs divergences afin d’afficher une stratégie plus claire pour répondre à la crise des réfugiés. Pour la 1ere fois un plan d’aide ambitieux proposé par la commission Européenne en direction de la Turquie a été exposé. D’un montant de 3 milliards d’euros, il pourrait être appliqué en contrepartie d’une assurance de la part d’Ankara d’éviter des exodes massifs en direction de notre continent, mais aussi un accès sur place à l’enseignement pour les enfants et au travail pour les adultes. Pour faire bonne mesure on pourrait réouvrir certains chapitres en vue de la poursuite de l’adhésion de la Turquie à l’UE au point mort…
La question du controle aux frontières de l’Union par la constitution à terme d’un corps de gardes frontières sous l’autorité de l’agence Frontex à été posée par la France sous la forme d’un rapport prévoyant que chaque pays place sous l’autorité de cet organisme un nombre déterminé d’agents.
Outre le fait qu’il conviendra de pratiquer une politique equilbrée avec la Turquie pour bien vérifier que les efforts sont partagés, se pose avec force la question du financement de l’ensemble de ces mesures. Le budget de l’Union ne dispose pas des sommes nécessaires pour financer les 3 milliards, l’on évoque d’ailleurs une participation des états membres, quant au renforcement de Frontex sur les1000 fonctionnaires devant constituer actuellement l’embryon de gardes frontières seule une centaine ont été dépêché par les États membres…
La faiblesse du budget de l’Union Européenne et les politiques d’économies érigées en dogme ne permettent pas d’atteindre les 1% de la richesse du continent, pour un montant ridicule de 145 Milliards d’euros. Il est temps d’envisager de se doter d’un minimum de moyens pour mettre en place des politiques réclamées par tous.
Ces moyens ridiculement faibles sont à notre portée, la généralisation de la taxe sur les transactions financières actuellement en discussion et son affectation d’une part significative en direction des politiques d’aides aux réfugiés mais aussi de soutien au développement serait un bon moyen pour l’UE de démontrer qu’elle entend bien ne pas transiger avec ses valeurs.
Bertrand Pancher
Commentaires
Aucun commentaire