Le billet de la semaine du 16 janvier 2017

De l’expertise pour les programmes présidentiels

L’arrivée bien trop tardive, ces derniers jours, de l’économiste Jean Pisani-Ferry pour coordonner un programme de Manuel Macron en pleine dérive de ses engagements (coût de près de 4,4 milliards de l’annonce du remboursement dans le domaine dentaire et de lunettes, promesse d’embauche de 12 000 enseignants supplémentaires), exigerait que les candidats les plus crédibles au poste suprême nous indiquent comment sont construits leurs programmes ainsi que les références sur lesquelles ils s’appuient (objectifs, couts, nature des études…).

L’annonce de nombreuses mesures coûteuses par les candidats à la primaire de la gauche, la folle promesse aux conséquences désastreuses de l’extrême droite sur la sortie de la zone euro, tout comme les critiques d’un pan du programme de François Fillon par l’économiste Jean Peyrlevade dans une édition des Echos de la semaine dernière, nous interroge sur le contenus de leurs analyses, les sources documentaires, le nom des chercheurs tout comme celui des équipes de spécialistes avec lesquels ils ont travaillé et leurs références en termes de publications scientifiques…

La compétition des primaires et la surenchère des thèmes qui y sont abordés pour les 2 principaux courants de la vie politique Française, à laquelle il faut ajouter la quasi inexistence de direction des études stratégiques dans les grandes formations politiques de notre pays s’ajoutant au flou artistique voire des virages à 180° des politiques économiques et sociales des autres à candidats (cf. programme du FN ces dernières années…) conduisent à des promesses qui ne seront jamais tenue mais aussi et surtout à une dégradation de la relation entre les citoyens et leurs dirigeants.

La limitation du nombre de mandats exercés fera peut-être évoluer les choses dans le bon sens, à condition que ces mêmes élus se spécialisent et soient reconnus comme tels, mais aussi et surtout qu’ils s’appuient sur une vraie expertise pour pouvoir mettre en place des politiques qui fonctionnent et qui rassurent les électeurs. Il y a encore de la marge…

Bertrand Pancher

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