Réveillons-nous
Revenant de la rencontre annuelle sur le climat à Marrakech puis d’un court crochet à Niamey, la capitale du Niger, pays semi-désertique, l’un des plus pauvres d’Afrique, sur lequel je travaille avec une ONG Meusienne remarquable et qui souffre évidemment des montées de température, j’ai pu mesurer à quel point l’élection de Trump avait fait l’effet d’un « tremblement de terre » auprès de l’ensemble de mes interlocuteurs de la communauté des délégations internationale et Africaines.
Sa décision de confier l’agence Américaine de l’environnement (l’équivalent de notre ministère de l’écologie) à un climato sceptique pur et dur, c’est-à-dire ne croyant pas au réchauffement climatique, mais aussi de relancer le charbon, sont des provocations autant grotesques que suicidaires. Les engagements pris par la communauté internationale lors des accords de Paris l’année dernière étaient insuffisants puisqu’ils conduisaient à 3° d’augmentation de température en fin de siècle, ce qui, de l’avis des scientifiques, allait entrainer la plus grande catastrophe jamais connue de notre humanité. Il était de l’avis général nécessaire de corriger le tir au plus vite, et voilà que le pays le plus émetteur de CO2 veut relancer sa production de charbon et se retirer de son engagement international… De la pure folie…
En voulant s’engager dans un dumping social et fiscal jamais imaginé ou en prenant ses distances avec le partenariat militaire et diplomatique avec l’Union Européenne, le nouveau président Américain nous met au pied du mur : ou bien nous nous réveillons et construisons une Europe capable de se défendre et de défendre ce dont elle croit, ou bien nous risquons de nous enfoncer dans une spirale sans issue.
Il est temps de se réveiller et de s’engager.
Bertrand Pancher
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