Un accord avec Angela Merkel
La chancelière Allemande vient d’être lourdement sanctionnée par les électeurs des Landers consultés ce dimanche.
Outre la percée du parti d’extrême droite « Alternative pour l’Allemagne », les autres formations politiques ne participant pas à la coalition notamment Die Linke et les Verts ont obtenu des scores satisfaisants, démontrant ainsi l’incompréhension d’une parité de l’opinion publique sur les questions migratoires. Alors que la générosité du peuple Allemand n’a jamais été démentie concernant l’accueil des réfugiés, c’est plutôt le nombre impressionnant de migrants qui a fait l’objet de controverses, plus d’un million, ainsi que le volte-face de la Chancelière, laquelle après avoir très généreusement tendu les bras à tous les candidats à l’exil en Europe, à dû précipitamment se replier il y a quelques jours sur un accord avec la Turquie contestable, voire même douteux en matière de droits de l’homme.
La fragilisation de la coalition en Allemagne devrait interpeller les autres pays d’Europe et notamment la France dont le silence, depuis le début de la crise migratoire, est choquant. Il est facile de murmurer que notre grand voisin a imprudemment ouvert les vannes d’un phénomène le dépassant, sans cependant à avoir lancé de quelconques initiatives pour appréhender comme il se devait le plus grand défis humanitaire d’après-guerre.
Le sommet Européen des 17 et 18 mars va sans doute acter une procédure associant la Turquie, voire lui demandant de faire « le sale boulot » en contrepartie de monnaie sonnante et trébuchante. Cette 1ère étape permettra au moins de réguler le flux de migrants et de distinguer les réfugiés politiques, susceptibles d’être accueillis légalement en Europe car protégés par la convention de Genève, des demandeurs d’asile au titre économique.
Nous pouvons penser qu’avec la montée en charge de Frontex, la police de l’Union aux frontières, nous pourrons maîtriser mieux les populations devant être accueillies. Il est maintenant plus qu’opportun que l’ensemble des pays de l’Union tiennent enfin un même discours pour affirmer qu’il est nécessaire d’accueillir de façon digne, harmonieuse et équilibrée celles et ceux qui ont droit à un secours.
La France moteur de l’Europe doit y prendre sa part, nos dirigeants doivent expliquer que l’effort est modeste sur le plan financier et à notre portée si il est équilibré entre tous. Il est temps que notre pays cherche un accord avec Angela Merkel.
Bertrand Pancher
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