Le billet de la semaine du 13 mars 2017

Les vierges effarouchées.

Il ne se passe une semaine sans que la presse ne fasse l’écho de dépenses ou de pratiques de François Fillon paraissant hors normes, sans d’ailleurs laisser à la justice le soin d’ouvrir des enquêtes ni lorsque c’est le cas de les laisser s’achever…

L’affaire des 35 500 euros de costumes du candidat à l’élection présidentielle depuis 2012 révélé par le journal du Dimanche soit disant payés en espèces est l’un des nouveaux épisodes d’une campagne électorale de plus en plus nauséabonde.

Si la somme se relevait exacte, elle représenterait 7100 euros par an pour des dépenses vestimentaires, ce qui ne semble pas extravagant pour une personnalité publique de son rang, disposant de revenus liés à une activité professionnelle et faisant la une des médias régulièrement. Additionner des dépenses sur plusieurs années pour en gonfler le montant, prétendre que tout aurait été réglé en liquide sans attendre une quelconque enquête, alors que l’ancien 1er ministre a formellement démenti, et jeter tout cela en pâture à l’opinion publique, est un procédé digne de méthodes de l’entre deux guerres.

Ayant condamné la pratique d’un autre temps, ayant consisté à rémunérer un conjoint collaborateur parlementaire ou des membres de sa famille, et regretté que le candidat de la droite et du centre ait terni son image dans cette affaire, je ne peux que déplorer que certains ne cherchent, consciemment ou non, qu’à entretenir un climat malsain fait d’exagérations ou d’amalgames. Les tentatives de déstabilisations d’Emmanuel Macron ces dernières semaines sur des registres proches laissent tout autant songeurs…

Alors que la candidate de l’extrême droite, xénophobe et aux propos dangereux, traine des casseroles à n’en plus finir, refuse de se rendre à une convocation de justice, se trouve empêtrée dans 4 affaires judiciaires, il est plus facile de relayer des informations simplistes que de se livrer à des analyses de fond. Les mêmes qui donnent la charge joueront aux vierges effarouchées si un jour cette extrême droite arrive chez vous au pouvoir.

Bertrand Pancher

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