Qui veut sortir de la zone Euro ?
Après une crise comme seule l’Union Européenne sait les déclencher, nous sommes enfin sur la voie d’un accord permettant à la Grèce de rester dans la zone euro. A un moment où les perspectives de reprises économiques restent incertaines avec notamment la menace d’une chute en cascade des bourses après le crash des places financières Chinoises, il était nécessaire de trouver vite un accord avant que les ondes de choc ne s’amplifient.
Le marathon des discussions a ouvert un trou béant entre 3 conceptions différentes de l’économie : celle autour de la France et de l’Italie militant pour un effacement d’une partie de la dette Grecque, celle autour de l’Allemagne érigeant en dogme la monnaie forte, et enfin celle de certains petits pays notamment d’Europe du Nord ne privilégiant que les intérêts nationaux. Le Président de la République Française, dans la tradition de ses prédécesseurs, a bien joué son rôle en comprenant la situation politique et en pesant sur un accommodement. Il doit sur cette séquence être félicité, même si le résultat illustre les pas de géants restant encore à faire au niveau de la cohésion de l’Union.
Alexis Tsipras a perdu son pari et a dû consentir à des efforts encore plus importants que ceux mis sur la table avant le référendum. Il faut dire que les perspectives de sortie de la zone euro étaient de plus en plus sombres avec notamment la ruine de tous les épargnants et une chute spectaculaire du pouvoir d’achat. En France, le FN qui a fait de la sortie de l’euro son cheval de bataille a des soucis à se faire…
Comme d’habitude, le débat n’a pas suffisamment porté, dans la majorité mais aussi, hélas dans l’opposition, sur les vrais enjeux de l’Union Européenne : la nécessité de rester unis face à des dangers de plus en plus grands qui nous menacent et celui de disposer d’instruments économiques puissants pour la relance des grands investissements d’avenir. Comment s’expliquer que la banque fédéral US puisse soutenir des déficits publics beaucoup plus importants que les nôtres afin notamment de relancer l’économie et que nous ne puissions pas le faire chez nous ?
Faute de nouvelles initiatives politiques, esquissées par le Président Français, la cohésion économique, autour d’une solide monnaie commune, se renforce.En attendant, qui a envie de sortir de la zone Euro ?
Bertrand Pancher
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