Transport : on nous prend pour des abrutis
Le groupe parlementaire UDI avait accepté, à ma demande, de consacrer la partie de sa semaine de contrôle du gouvernement aux politiques de transport. Alain Vidalies, le secrétaire d’état aux transports a eu beaucoup de difficultés à répondre aux critiques voilées des parlementaires de sa propre majorité mais aussi et surtout aux questions très précises que je lui ai posées laissant entrevoir, dans ce domaine, les mensonges de la communication gouvernementale depuis maintenant un an.
L’arrivée de Ségolène Royal au gouvernement, loin de renforcer les stratégies environnementales, a au contraire considérablement affaibli les politiques mises en place, héritières pour une grande part d’entre elles du « Grenelle de l’environnement ».Sur le plan des transports, sa charge contre l’écotaxe poids lourd, ayant conduit à son abandon, a non seulement été générateur de ce qui sera considéré comme l’une des plus grosses fautes politique ,financière et environnementale de la gauche au pouvoir, mais a entrainé un considérable manque à gagner pour l’agence des infrastructures de l’Etat (AFITF). Le ministre des transports a confirmé que la pérennisation de la taxation du gasoil voire la création d’une nouvelle vignette était à l’étude, mais s’est bien gardé d’établir le bilan des pertes sèches du budget de l’AFITF.Si l’on ajoute les besoins de financement nouveaux liés à des nouveaux engagements de l’Etat (paiement de l’ardoise à Ecomouv, Canal Seine Nord, dont le cout net dépassera le milliard d’Euro et l’extravagant projet de LGV Poitiers Limoges qui pèsera aussi lourd dans la balance) c’est un trou de plus de 3 milliards d’Euro qu’il faudra bien combler, sauf à considérer qu’il faudra décaler tous les projets…
S’agissant du dossier des autoroutes, après avoir tambouriné qu’il suffisait de taxer les sociétés d’autoroutes et de l’avoir fait, puis qu’on pouvait bloquer les hausses des péages, le gouvernement penaud ,a été obligé de passer un accord avec ces mêmes sociétés. Bilan : une hausse supplémentaire d’environ 5% des péages ces prochaines années et une augmentation des durées de concessions…pour relancer un secteur moribond.
Ce gouvernement nous prend vraiment pour des abrutis.
Bertrand Pancher
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