Merci Johnny
Le départ de Johnny Hallyday a révélé combien l’ensemble de notre pays était rassemblé autour ce celui qui pendant 50 ans avait tenu le haut de la scène comme aucun autre artiste.
Que l’on ait aimé, un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie l’ancienne idole des jeunes, son parcours mouvementé, sa personnalité complexe, la musique et les paroles de ses chansons traversant tous les styles, tout comme les impressionnantes et avant-gardistes mises en scène de ses spectacles, n’auront jamais laissé indifférents la plus grande partie de nos concitoyens.
Davantage que la réussite exceptionnelle d’un grand artiste, ce qui nous aura le plus marqué est sans doute l’étonnant mélange des âges, des opinions et des catégories sociales de ses millions de fans. A l’un de ses concerts au Champs de Mars, au pied de la Tour Eiffel, entrainé dans la foule compacte d’un public immense, j’avais été frappé par l’hétérogénéité des personnes qui m’entouraient, de toutes origines et de toutes classes sociales.
Ses obsèques Samedi à l’église de la Madeleine, suivies par des millions de téléspectateurs, entourées de centaines de milliers de fans ont démontré combien notre chanteur national à la voix puissante et aux prises de paroles en public rares avait su créer une si grande adhésion populaire, comme les artistes savent si bien le faire. Nous entraînant, pendant ses spectacles, hors du temps, sa disparition, célébrée religieusement dans une de nos églises, vient, par un raccourci auquel notre existence humaine nous habitue souvent, de nous rappeler ce que signifie une communion.
Comme il est bon de se sentir heureux de vivre et de partager ensemble.
Merci Johnny.
Bertrand Pancher
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