Le 20 juin 2018, Bertrand Pancher est intervu à la Commission du développement durable pour dénoncer que la biodiversité est en berne, les hirondelles disparaissent et que les moyens consacrés aux actions connaissent des baisses sans précédent…
« Dans la ferme de mes parents dans le département de la Meuse, on avait chaque année une centaine de nids d’hirondelles. Pour la première fois cette année, il n’y a pratiquement plus aucunes hirondelles dans l’écurie de la ferme familiale. C’est une catastrophe qui se généralise partout ! »
Je constate que tous les groupes présents ici à l’Assemblée Nationale partagent la même inquiétude face à cette situation dramatique. Mais faire ce constat sans y apporter de véritables mesures : ça s’appelle verser des larmes de crocodile et s’apitoyer sur notre sort.
Pour s’en sortir, il faut :
- Un changement radical de notre système économique
- Une réglementation plus lourde pour interdire toutes les pratiques polluantes
- Plus de moyens pour pouvoir changer notre modèle
Comment ne pas être frappé par l’absence d’évolution du budget de l’agence française pour la biodiverté (AFB) et de l’Agence de l’eau ?
« Je suis frappé par les diminutions excessives de ces budgets (notamment ce nouveau prélèvement de 200 millions d’euros encore cette année) parce que l’Etat se désengage.
Les Agences de l’eau dans mon département de la Meuse m’ont expliqué les conséquences de ce nouveau plan :
- Elles ne pourront plus aider les collectivités à mettre en place de l’assainissement dans les milieux diffus
- Elles pourront moins intervenir sur le changement des ces pratiques
- L’ensemble des collectivités doivront décaler leurs programmes de lutte contre la pollution dans lesquels ils s’étaient engagés.
Il faut que cette prise de conscience se traduise par des moyens supplémentaires dans le cadre des discutions budgétaires de façon à pouvoir accompagner cette transition indispensable. »
Réponse de Nathalie Bassire, rapporteure du rapport sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages :
Elle mentionne la disparition des bichiques (petit poisson de grande renommée culinaire) sur l’île de la Réunion : anecdote comparable à la perte de nos hirondelles. Elle partage ma vision en faveur d’un changement radical de système économique. Suite à ce constat, elle répond à ma demande en proposant davantage de moyens FINANCIERS et HUMAINS pour l’AFB afin qu’elle puisse remplir les missions qui lui sont attribuées.
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