Faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Gouvernement et sa majorité relative ne cesse d’essayer de « tendre la perche » aux groupes parlementaires, comme celui que je préside, afin de tenter de trouver des points d’accords. La méthode s’affine avec des premiers résultats encore modestes pour ceux, qui comme moi, se positionnent comme étant dans l’opposition mais aussi source de propositions. Il faut que le pouvoir exécutif prenne son temps pour recueillir les avis et que nous-mêmes puissions interroger celles et ceux concernés par les projets de réformes que l’on
nous propose.
Les textes de Loi, et ce n’est pas nouveau, manquent souvent d’analyses d’impacts sérieuses et l’état des concertations préalables à tous projets est toujours le grand oublié… Cherchez l’erreur… De ce fait, les engagements qui sont pris font « pschitt » et nos populations ne croient plus en rien. Lors du projet de budget, nous avons, par exemple, souligné à de très nombreuses reprises, les difficultés des collectivités locales à boucler leurs budgets dans le cadre de l’explosion des tarifs de l’énergie. Nous avons aussi évoqué les problématiques des entreprises étranglées. Nous avons réussi à « arracher » un budget d’aide spécifique de plusieurs centaines de millions d’euros. Lorsque nous avons demandé au gouvernement comment ces aides étaient déclinées, il nous a renvoyé un incompréhensible document précisant leurs modalités.
Résultat des courses, moins d’une dizaine de communes ou d’intercommunalités sont concernées dans la Meuse, sur plus de 500… Le poids de la technocratie parisienne s’est encore renforcé ces dernières années. Il est nécessaire que le gouvernement comprenne le besoin de s’appuyer sur des parlementaires d’expériences et nous présente des projets de réformes qui ne sont pas bâclés. Il y a
encore du chemin à faire…
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