Bertrand Pancher interroge Augustin de Romanet, président-directeur général du Groupe ADP à la Commission du développement durable.
La privatisation des aéroports de Paris (ADP) ne nous fait pas sauter de joie…
3 observations :
👉 D’abord, les ADP représente 571 millions de bénéfices nettes en 2017 pour 3,6 milliards de chiffre d’affaires. Résultat ; on privatise cette énorme machine énorme qui génère du cash à l’Etat.
👉 Ensuite, les ADP sont une infrastructure régalienne pour l’Etat. Lorsqu’un Etat perd ses infrastructures, elle perd son pouvoir régalien.
👉 Enfin, on a déjà l’exemple de la privatisation des autoroutes qui fonctionne mal depuis 20 ans, et à chaque nouveau gouvernement on a une nouvelle proposition de réfléxion qui va dans un sens différent et qui ne marche pas bien.
Certes, il y a de nombreux garde-fous : la conservation de la propriété foncière, la sécurité et la régulation du trafic. Néanmoins, Bertrand Pancher a fait part des inquiétudes de la fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM), de l’association nationale du transport aérien, et des 7 départements d’Ile-de-France :
- Quelles sont les garanties sur la trajectoire des redevances aéroportuaires ?
- Comment la privation va améliorer le parcours et l’expérience du passager ainsi que l’efficacité des compagnie aériennes et non pas à récolter un maximum de recette ?
- Est-ce que ces mesures sont suffisantes pour protéger le consommateur des coûts aéroportuaires supérieurs si celles-ci répondront correctement à la mise à disposition d’infrastructures et de services ?
Augustin de Romanet, président-directeur général du Groupe ADP a répondu aux questions de Bertrand Pancher (cf : vidéo) : « La privatisation qui est un débat politique, mais le texte de loi proposé par le gouvernement est un projet de loi équilibré qui permet a l’Etat de garder toutes ses marges de manoeuvre pour faire que cet actif stratégique demeure au service du pays. Dans le groupe ADP futur, vous aurez toujours la gendarmerie des transports aériens sur le tarmac, la police de l’air et des frontières aux zones réservées, la prefecture de police en zone publique, les sections de recherches de la prefecture de police avec des agents spécialisés, le service de douanes. Le gouvernement à pris toutes les précautions.
Sur les craintes de l’IATA, elle peut être largement atténuée.
S’agissant du service aux clients : le métier de l’aéroport est un métier d’hospitalité et il faut être capable de sans cesse l’améliorer. »
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